Soldats français mangeant dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale..
“Me voilà promu pour être grenadier. Ce n’est pas précisément un filon. On parle de couteau de tranchée, vrai couteau de boucher, fixé dans une gaine, à la ceinture, pour se battre au corps à corps, quand les grenades font défaut. (..) Je suis pris d’un véritable cafard, le travail du grenadier est vraiment du sale boulot, pourtant je n’ai rien de ce que l’on appelle un nettoyeur de tranchées !”
Souvenirs d’Édouard Lefort. Le 19 avril 1917, il est grièvement blessé près de Monastir dans les Balkans. Il survit mais est désormais une “gueule cassée”. Il décède en 1963
Nous sommes les lendemains de l’offensive infructueuse du 14 octobre 1916 en Macédoine. À Petorak, les bombardements bulgares ont provoqué de gros dégâts et les troupes françaises installent un poste de téléphone.
Source: ECPAD
Le Maquis “Fort de France” est photographié en 1944. Ces hommes sont armés suite à un parachutage en mars. Leur mission est de ralentir les déplacements allemands sur la « route Napoléon ». Au début du mois de juin 1944, ils s’attèlent à cette tâche, harcelant chaque convoi allemand qui emprunte ce trajet reliant la Côte-d’Azur et la vallée de la Durance.
Source: Thérèse Dumont et Laetitia Vion
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Une photo rare prise le 5 juin 1940 quelque part en France juste après un accrochage. Deux soldats français exténués sont à terre. Ils sont visiblement blessés. Un infirmier allemand donne les premiers soins.
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Gustave Lecomte a 39 ans et occupe un emploi de valet de chambre à Paris dans le 16e arrondissement lorsque la Grande guerre éclate. Il est mobilisé le 1er août 1914 et rejoint le 70e Régiment d’Infanterie. Il survivra.
Un combattant français en 1916 quelque part sur la ligne de front. Pour lutter contre le froid et en l’absence d’équipements d’hiver réglementaires, le “poilu” doit s’adapter.
Exceptionnelle photo de chasseurs alpins français en 1916. Au dos de la photo est écrit au crayon: “Les jours me semblent des années. Hélas quand donc cette maudite guerre finira-t-elle ?”
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Deux hommes portent aussi des couteaux.
Deux soldats britanniques se tiennent à côté d’un Jagdpanther allemand détruit en Belgique en 1944. Le Jagdpanther était un chasseur de chars construit sur le châssis du char Panther et armé d’un puissant canon Pak 43 de 88 mm.
Source: National Army Museum
Soldats français photographiés dans les tranchées autour de Vauquois, Meuse, le 17 décembre 1917.
Source: Spektonz Colorizations
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En 1920, le jeune Auguste Thin est désigné par André Maginot pour choisir le corps du soldat inconnu qui sera enterré sous l’Arc de triomphe. Il y a huit cercueils. Auguste est déstabilisé. Il racontera plus tard: « Il me vint une pensée simple. J’appartenais au 6e corps. En additionnant les chiffres de mon régiment, le 132, c’est également le chiffre 6 que j’obtenais. Ma décision était prise : ce serait le 6e cercueil »
“Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), La Targette, 9e batterie, juillet-octobre 1915, lieutenant Louis Cyrille Dommanget, capitaine Charles Berntzwiller”
Source: Album de René Verney
Sur le front de Champagne en 1916 avec un compagnon à quatre pattes. Ces hommes appartiennent au 90e régiment d’infanterie.
Un chien adopté sur le front italien par des artilleurs français en 1918.
“Beugin (Pas-de-Calais), 21-27 juin 1915, Pelfrêne”
Source: Album de René Verney
L’artilleur Charles Nocq (debout , à droite) envoie cette photo à ses parents en octobre 1914. Il écrit au dos “Notre tranchée d’observation”.
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Des soldats du 3e régiment de zouaves de la division de Constantine sont en marche en 1914. La tenue rouge (très voyante !!) sera remplacée à partir d’août 1915 par un uniforme kaki / moutarde. Cette photo est particulièrement intéressante car les couleurs sont d’origine (c’est un autochrome).
Source: Jean-Baptiste Tournassoud – ECPAD
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Un groupe de soldats d’un régiment de zouaves est photographié a Valréas (Vaucluse) en 1915 ou 1916. Ils portent la tenue orientale traditionnelle en vigueur depuis la conquête de l’Algérie en 1830. Le soldat Gaston Bonhomme est debout à gauche. Il sera tué au combat le 29 août 1918 vers Noyon dans l’Oise.
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Des soldats français s’amusent avec des casques à pointe allemands (Pickelhaube) ramassés dans une tranchée ennemie. Les hommes sont harassés par la fatigue et la peur mais arrivent encore à trouver quelques moments de rigolade. La scène se passe pendant la première guerre mondiale, en 1916 ou 1917.
25 aout 1914. Arrivée à Langrune-sur-Mer (Calvados) d’un convoi de blessés. Ces soldats ont été touchés par une balle ou un éclat d’obus trois jours auparavant aux combats de Virton en Belgique. Ils sont 125.
Source: Archives du Calvados. Fonds Raymond Taillebosq
Dans une tranchée aux Dardanelles, un soldat australien vise avec un fusil équipé d’un périscope.
Située dans l’actuelle Turquie, la péninsule de Gallipoli fut le théâtre d’un affrontement majeur entre les armées Alliés et l’Empire ottoman en 1915. Face aux troupes de Kemal Atatürk, plus de 50 000 soldats français, britanniques, australiens et néozélandais sont tués.
Henri Garrait et son frère Albert partagent un peu de “gnôle” ou de “pinard” quelque part sur la ligne de front en 1917. Henri sera grièvement blessé au combat quelques mois plus tard, le 15 juillet 1918 (plaie épaule gauche par éclat d’obus) et sera déclaré invalide à 75%.
Il est décédé en 1969 à Clermont-Ferrand.
Le soldat Désiré Bailly est au milieu, derrière la mitrailleuse. Inscrit au verso « Souvenir du Havre, 1915».
Le 17 Aout 1943, alors qu’il a été durement touché par des tirs de la DCA dans le ciel allemand, le bombardier américain «Battle Queen – Peg of my Heart» effectue un atterrissage d’urgence dans un champ de patates en Suisse. L’équipage est sain et sauf.
En moins d’un quart d’heure, tout le village accourt. L’avion sera ensuite désossé et transporté par les autorités.
Une photo d’un groupe de soldats français prise à Verdun, probablement en 1916. On peut voir à droite le soldat Valentin Lamugniere. Il a été blessé au mollet gauche à Sompuis (Marne) par éclat d’obus en septembre 1914.
Valentin est décédé en 1919 à l’hôpital de Dijon des “suites de maladie en permission” (grippe espagnole ?).
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Deux générations dans la guerre. Marcel Dez et son père, tous les deux mobilisés en 1914. Marcel connaîtra la terrible bataille du Chemin des dames, sera gazé et restera aveugle 6 mois. Malgré les obus et la mitraille, le papa et le fiston rentreront vivants à la maison et retrouveront la mère (et le petit chien).
Une photo prise en 1916 lors de la bataille de la Somme par le soldat suisse Pierre Frohlich, engagé dans la Légion étrangère. Il écrit derrière: “Mortier belge 155mm repris à l’ennemi”
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Le Sous-lieutenant Raymond Raffin (à gauche) sera tué le 3 octobre 1917 à Verdun. Dans les lettres envoyées à sa femme Germaine, il exprime son souhait de rentrer bientôt pour bâtir “un nid d’amour” avec elle. Il évoque aussi avec une froide lucidité comment il est devenu “le sombre ouvrier de la mort”.
Le soldat Georges Bosch du 7e régiment de tirailleurs algériens, en 1916 ou 1917.
“Alors je vais vous dire comment nous travaillions. Nous suivions les colonnes blindées, et quand il y avait une attaque, un accrochage, nous doublions toutes les colonnes jusqu’à ce qu’on arrive à l’endroit où les soldats avaient été blessés réellement. On les mettait sur un brancard, les médecins les réanimaient en leur faisant une transfusion de plasma, nous les aidions en mettant les garrots, en tenant la transfusion au-dessus du blessé, il y avait évidemment pas de ce qu’on a maintenant, des espèces de présentoir pour accrocher…la transfusion. Nous avions pour mission d’amener les blessés dans les 3 heures à un hôpital.”
Souvenirs de Rosette Peschaud, volontaire en 1943 dans le corps des ambulancières (Groupe Rochambeau) de la 2e division blindée
Une photo prise dans une tranchée par Gabriel Turquet. A son incorporation le 7 août 1916, il intègre le 30e régiment d’artillerie de campagne, puis rejoint le 4 mai 1917, le 45e régiment d’artillerie.
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En septembre 1915 dans l’Aisne, en position dans une tranchée de Bozonet (Vingré) avec deux soldats français dont Jules Bouillie.
Des maquisards corses armés sont photographiés à Ajaccio en 1943.
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“Les Italiens sont aussi désordonnés que les Allemands sont disciplinés. Ils sont considérés comme des bons à rien et des lâches. Les Allemands les détestent profondément et ne veulent absolument rien avoir à faire avec eux. L’autre jour, je chargeais un camion de prisonniers de l’Axe. J’avais placé les Allemands en premier, et un de leurs officiers m’a demandé si le camion était prêt à partir. J’ai répondu que je devais d’abord placer quelques-uns de leurs amis, et j’ai pointé du doigt les Italiens. Il s’est indigné et a nié qu’ils soient ses amis, ni les amis d’aucun Allemand.”
Extrait d’une lettre du lieutenant britannique Francis Ambler. Elle a été écrite en mai 1943 juste après la libération de Tunis.
“Le front est une cage dans laquelle il faut attendre nerveusement les événements. Nous sommes étendus sous la grille formée par la trajectoire des obus et nous vivons dans la tension de l’inconnu. Sur nous plane le hasard. Lorsqu’un projectile arrive, je puis me baisser, et c’est tout ; je ne puis ni savoir exactement où il va tomber, ni influencer son point de chute. C’est ce hasard qui nous rend indifférents.”
Souvenirs de l’écrivain allemand Erich Maria Remarque. Mobilisé dans la 2e division de réserve de la Garde, il est blessé en juillet 1917 par des éclats de grenade sur le front des Flandres
“Pour les nouvelles, c’est toujours le même, c’est toujours la souffrance et la misère d’être 10 jours dans les mines à boire de l’eau et des repas froids. Enfin, personne dans le civil peut comprendre cette vie qu’on a dans les tranchées et surtout les mines car il faut avoir du sang froid pour pouvoir résister sous la mitraille et les obus. Et dire qu’il faut y rester du matin au soir quand même, et de voir (les) pauvres cadavres sous nos pieds. (..) Je finis ma lettre en t’embrassant toujours au plus profond de mon cœur en attendant la joie et le plaisir de te revoir.”
Dernière lettre de François Pierre écrite le 10 juillet 1915 à sa femme Mathurine. Il disparaitra quelques jours plus tard . Il était dans le 4e Régiment d’infanterie.
Des officiers “internés” francais et polonais sont photographiés sur le parvis de l’église de Sempach en Suisse pendant l’été 1940. Dans une atmosphère de chaos Ils ont fui l’offensive allemande et ont trouvé refuge sur le territoire helvétique.
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«Les décisions sont prises rapidement. Nous devons disparaître, tout en gardant secrètement contact. Ettore est arrivé, portant un fusil Carcano modèle 91 avec lequel j’ai appris à tirer petite fille, pendant l’autre guerre. “Enterre-le à la cave” lui dis-je. »
Journal d’Ada Gobetti, chef partisane italienne. Elle devient active à partir de septembre 1943 lorsque l’armée italienne se disloque et que les Allemands envahissent tout le pays.
«Pour comble, une batterie de nos 75, tirant trop court, envoyait ses obus sur notre première ligne ; signaux, fusées, coups de téléphone, rien n’y faisait. C’était navrant, notre artillerie ne pouvait réussir à régler son tir et nous faisait presque quotidiennement des victimes. Ce jour-là, un obus de 75 tomba en plein sur le précaire abri du capitaine Barbier, y tuant net un officier de zouaves. Le capitaine exaspéré, brandissant un revolver, sacrait et jurait qu’il voulait tuer le premier artilleur qui allait lui tomber sous la main.»
Carnets de Louis Barthas. Il fera toute la Grande guerre comme caporal. Il connaîtra Verdun, la Somme, l’offensive du Chemin des Dames.
“Les écrans de fumée formés par les avions passant en rase-motte le long des plages et les obus fumigènes envoyés par les canons de Marine nous ont permis de débarquer. Quand nous sommes arrivés, les bateaux n’ont pas pu approcher de la limite de la marée car il y avait dans la mer des chevaux de frise et des mines. Une partie d’entre nous a sauté dans l’eau avec 40 kg de matériel et d’équipement. Les lance-flammes furent alors endommagés par l’eau de mer. Certains ont été tués sur les rampes par lesquelles nous devions descendre.”
Témoignage d’Hubert Faure, membre du commando Kieffer qui a débarqué en Normandie le 6 juin 1944 (Sword Beach, Ouistreham).
« Les 2 et 3 août 1944, le maquis Montcalm, fort d’un millier d’hommes, soutient une véritable bataille près de Mussy-sur-Seine. Il parvient à se disperser, après avoir infligé de lourdes pertes à l’occupant. Les Allemands avoueront la mort de 250 hommes, dont 128 le premier jour. 46 FFI ont été tués. »
Extrait du livre de Dominique Lormier – “Les grandes affaires de la libération.”
“4 novembre 1915 – Cantonnement à Hermonville chez le notaire. Celui-ci, qui a quitté le village il y a 15 mois, revient inopinément avec sa femme et entre dans sa salle à manger envahie par nous. Le pauvre homme a les larmes aux yeux de voir les déprédations subies par sa demeure. Nous sommes gênés et pourtant… c’est la guerre.”
Journal d’André Tropamer, 127e régiment d’infanterie.
“Je t’écris sur mon sac dans les tranchées, voilà 9 jours que nous y sommes jour et nuit. Les zouaves, les tirailleurs et les noirs sont arrivés. Ils ont tenté de se porter en avant en traversant au moyen d’un pont le canal de Nieggport à Ypres qui est devant nous à 5 mn mais l’ennemi est là, à 700m, qui leur envoie un feu nourri. 17 zouaves tombent et sont obligés de battre en retraite. “
Lettre écrite par un certain “Chapelain” le 1er Novembre 1914.
Source: Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale (Limousin)
Le soldat Alphonse Petit, originaire du Tarn, est photographié en 1918 dans une tranchée. Alphonse, qui survivra au conflit, est équipé d’un rare fusil semi-automatique modèle 1917.
Merci à Colette Petit pour le partage de cette photo de famille.
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“Je suis depuis ce matin dans des tranchées conquises depuis 2 jours, l’ensemble de ces tranchées et boyaux forme un véritable “labyrinthe”, où j’ai erré 3 heures cette nuit, absolument perdu. Les traces de la lutte ardente y sont nombreuses et saisissantes ; tout y manque : l’eau (propre ou sale), les boyaux, les latrines ; elles sont à moins de 200 mètres de la 1ère ligne ennemie, avec laquelle elles communiquent par des boyaux obturés ; elles sont parsemées de cadavres français et allemands ; sans presque me déranger j’en compte bien 20 figés dans les attitudes les plus macabres.”
Lettre de Jean Déléage, 29 septembre 1915.
Un moment innocent quelque part en France durant l’été 1944.
Cette photo inédite a été prise par Lucien Cottet, téléphoniste au sein du 278e régiment d’infanterie. Il sera mortellement blessé par une balle allemande le 24 novembre 1917. Il avait 39 ans.
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Le sourire d’une héroïne française. Jeannette Massias , “intelligence officer” du groupe de bombardement “Lorraine” en janvier 1945. Elle est devant un Douglas Boston. Son travail consiste à interroger quotidiennement les aviateurs afin d’analyser le déroulement de chaque mission.
Mustafa Kemal Atatürk (à gauche) est photographié dans une tranchée sur la péninsule de Gallipoli en 1915. Sous son commandement, des milliers de soldats ottomans vont repousser avec succès plusieurs attaques australiennes et britanniques.
Surnommé “Gazi” (Le victorieux), Mustafa Kemal deviendra le premier président de la république de Turquie de 1923 à 1938.
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Des artilleurs français sur la ligne de front, en 1916 ou 1917. Il fait chaud. Les vestes sont déboutonnées. L’homme assis à droite porte la Croix de guerre. Ont-ils survécu au carnage ?
Casse-croûte dans une tranchée en 1915. L’homme à gauche s’appelait André Schnellbach. Il était bijoutier à Dieppe et a survécu.
Le photo a été prise par le lieutenant allemand Alfred Brandenburg qui a été tué au combat le 8 novembre 1917 près de Passchendaele en Belgique.
Une photo exceptionnelle du lieutenant Hubert Morineau prise en 1916 dans une tranchée. Son fusil est équipé d’une lunette de tir.
Fernand Jouzeau, cultivateur, classe 1915
Une photographie prise par le soldat Alcide Lagrive dans “les ruines d’une maréchalerie” en 1916.
Source: Archives des Ardennes
Un groupe d’infirmiers et de brancardiers en 1914 ou 1915. Ils sont probablement du 252e régiment d’infanterie.
Source: Archives de Paul Friol
Le brancardier Paul Friol en 1914 ou 1915.