Uncategorized

Dans l’ombre des tranchées : mémoire des poilus oubliés (Partie 612) .H

« D-Day + 4 »
Le soldat de première classe Fred Linden, originaire de Detroit (Michigan), appartenant au 38e régiment d’infanterie de la 2e division d’infanterie américaine, tient dans ses bras un jeune garçon français après la libération du village de Trévières, lors de la bataille de Normandie, en France, le 10 juin 1944.

14 février 1945
« Baiser de la Saint-Valentin »

(Cette photo a été publiée ici pour la dernière fois il y a 5 ans)

Photo du Signal Corps de l’Armée américaine : le Tec-4 Elvin Harley, originaire de Kalamazoo (Michigan), reçoit un baiser d’un enfant français tout en écoutant l’orchestre de la 9e division blindée américaine près d’Abancourt, dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans le nord-est de la France.

(Photo prise par L.G. Crabtree – US Army Signal Corps)

Le grade « Tec-4 », abréviation de « Technician Fourth Class », correspondait à la fois à un niveau de rémunération et à un rang militaire équivalent à celui de sergent. Les techniciens occupaient généralement des postes spécialisés, comme celui de photographe.

(Colorisation par Tom Thounajam)

Infanterie polonaise en pleine forme, chantant et marchant, quatre mois avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
📅 15 avril 1939

Au début de l’année 1939, le dictateur allemand Adolf Hitler était résolu à envahir et occuper la Pologne. De son côté, la Pologne bénéficiait de garanties d’assistance militaire de la part de la France et du Royaume-Uni en cas d’attaque allemande. Hitler prévoyait d’envahir la Pologne malgré tout, mais il devait d’abord neutraliser la possibilité que l’Union soviétique s’oppose à l’invasion de son voisin occidental.

Des négociations secrètes menèrent, les 23–24 août, à la signature à Moscou du Pacte de non-agression germano-soviétique, plus connu sous le nom de pacte Molotov–Ribbentroppacte Hitler–Staline ou encore pacte germano-soviétique.

Dans un protocole secret annexé à ce pacte, l’Allemagne nazie et l’Union soviétique se mirent d’accord pour se partager la Pologne : le tiers occidental du pays revenant à l’Allemagne, tandis que les deux tiers orientaux seraient annexés par l’U.R.S.S.

Après avoir conclu ce cynique accord — dont les autres dispositions stupéfièrent déjà l’Europe, même sans la révélation du protocole secret — Hitler estima qu’il pouvait attaquer la Pologne sans risquer d’intervention soviétique ou britannique. Il donna l’ordre de lancer l’invasion pour le 26 août.

Cependant, la signature, le 25 août, d’un traité d’assistance mutuelle entre le Royaume-Uni et la Pologne (remplaçant un accord provisoire antérieur) le poussa à reporter l’offensive de quelques jours.

Hitler resta néanmoins déterminé à ignorer les efforts diplomatiques des puissances occidentales pour le dissuader. Finalement, le 31 août 1939 à 12h40, il donna l’ordre d’attaquer la Pologne dès 4h45 du matin le 1er septembre. L’invasion commença comme prévu.

En réponse, le Royaume-Uni et la France déclarèrent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre, respectivement à 11h00 et à 17h00. La Seconde Guerre mondiale venait de commencer.

Sans déclaration officielle de guerre, le 17 septembre 1939l’Union soviétique envahit à son tour la Pologne depuis l’est, soit 16 jours après l’invasion allemande à l’ouest.

Un énorme canon ferroviaire de 274 mm, capturé lors de l’avancée de la 7e armée américaine près de Rentwertshausen, peut facilement supporter ces 22 hommes alignés sur son canon.
Bien qu’il s’agisse d’un modèle français datant de 1887, cette pièce d’artillerie reste d’une puissance redoutable.
📅 10 avril 1945

Troupes coloniales franco-africaines capturées par le 56e régiment d’artillerie de campagne allemand en juin 1940, marchant vers la captivité.

En 1940, l’armée française comptait dans ses rangs des soldats venus de tout l’empire : d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, mais aussi des Antilles françaises et de l’Indochine.

Ces soldats coloniaux, souvent reconnaissables par leur apparence, ne pouvaient se fondre dans la population comme leurs camarades métropolitains. De nombreux massacres de soldats ouest-africains et centrafricains eurent lieu en France de l’Est, perpétrés par l’armée allemande. Ces exactions se produisaient après leur séparation d’avec leurs officiers blancs, puis les troupes coloniales étaient exécutées par balles.

Environ 120 000 prisonniers de guerre coloniaux furent capturés lors de la bataille de France. Ils furent internés dans des camps distincts de ceux des soldats français métropolitains, tous situés sur le sol français et administrés par la France, en raison des craintes raciales nazies liées à un possible mélange avec la population civile allemande.

Troupes spéciales SS-Verfügungstruppe devant l’hôtel de ville de Haarlem (Stadhuis), Grote Markt, aux Pays-Bas – 15 mai 1940.

Le 15 mai 1940, les Pays-Bas signèrent officiellement leur reddition face à l’Allemagne nazie.
Cependant, les forces néerlandaises stationnées dans la province de Zélande, alors sous contrôle français, continuèrent le combat aux côtés des troupes françaises jusqu’au 17 mai. Ce n’est qu’après le bombardement de la ville de Middelburg qu’elles furent contraintes de se rendre à leur tour.

« Le flirt » – Un soldat allemand et une jeune Française discutent ensemble sur la place du Trocadéro, avec la tour Eiffel en arrière-plan.
📍 Paris, 1941
📸 Photographie de Roger Schall (1904–1995) – Musée Carnavalet, Paris.

Un légionnaire de la Légion étrangère française tenant dans ses bras Fritz, le chien mascotte de son bataillon, à Bir Hakeim.
Fritz avait « changé de camp » en rejoignant les légionnaires à Narvik en 1940, et ne les avait plus quittés depuis.
📍 Photographie prise vers le 12 juin 1942, lors de la bataille de Bir Hakeim.

📅 10 avril 1940
Des soldats polonais de la Brigade autonome des chasseurs de Podhale prêtent serment à Malestroit, en Bretagne (France).

Après la défaite de la Pologne lors de la campagne de septembre 1939, les unités de Podhale furent reconstituées en France sous le nom de Brigade autonome des chasseurs de montagne polonais.

Cette brigade participa aux combats à Narvik en Norvège, puis à la bataille de France. Après la défaite française, elle se replia en Suisse, où une partie de ses soldats fut internée.

D’autres unités furent recréées dans la clandestinité, au sein de la résistance polonaise, notamment dans les rangs de l’Armia Krajowa.

Les traditions de ces troupes de montagne sont aujourd’hui perpétuées par la 21e brigade des chasseurs de Podhale en Pologne.
🎨 Colorisation : Doug

📅 20 novembre 1944
Un chasseur de chars américain M36 Jackson, armé d’un canon de 90 mm, prend position dans la rue François-de-Curel à Metz, en France.
Il appartient à la compagnie C du 607e bataillon de chasseurs de chars.

🪧 À noter : le panneau de rue visible à gauche de la photo portait alors le nom de « Hermann-Göring-Straße ». Aujourd’hui, cette voie est connue sous le nom d’Avenue Foch.

Deux infirmiers de la 1re armée américaine prodiguent les premiers soins à un chien français blessé qu’ils ont trouvé parmi les ruines de Carentan, en Normandie, le 1er juillet 1944.
(Colorisé par Royston Leonard, Royaume-Uni)

Entre le 19 et le 25 août 1944, Paris fut libérée. Le 26 août, malgré les tirs sporadiques de francs-tireurs, les célébrations se poursuivirent dans les rues de la capitale.

Ce jour-là, il y a 73 ans, le photographe américain Robert Capa déambulait au milieu de la foule parisienne lorsqu’il aperçut un petit garçon français, assis nonchalamment sur la tourelle d’un char Hotchkiss H39 réquisitionné. L’enfant, apparemment peu impressionné par les événements historiques autour de lui, semblait absorbé par des préoccupations bien plus urgentes à ses yeux…

📸 Photographie originale : Robert Capa
🎨 Colorisation et texte : Rui Candeias

Des soldats français de l’infanterie mécanisée posent pour le journal Paris-Soir.
Certains portent encore les vestes en cuir des tankistes de la Première Guerre mondiale (col noir et fermeture croisée).
D’autres arborent le casque Adrian modèle 1919, attribué aux équipages

LEAVE A RESPONSE

Your email address will not be published. Required fields are marked *