“Voilà près d’un mois que je ne me suis ni déshabillé, ni déchaussé. Je me suis lavé deux fois : dans une fontaine et dans un ruisseau près d’un cheval mort. Je n’ai jamais approché un matelas. J’ai passé toutes mes nuits sur la terre. On dort un quart d’heure de temps en temps. On dort debout, à genoux, assis, accroupis et même couché. On dort le jour ou la nuit, à midi ou le soir. On dort sur les chemins, dans les taillis, dans les tranchées, dans les arbres, dans la boue. On dort même sous la fusillade. Le silence seul réveille.”
Lettre d’André Fribourg au journal l’Opinion, 1915
Première Guerre mondiale : Prise de Monastir. Des enfants apportent de l’eau aux soldats. L’un d’eux porte un casque français. Novembre 1916.
Charles Benoît avec ses camarades devant leur automitrailleuse, vraisemblablement une Peugeot modèle 1915. Le véhicule a reçu une peinture de camouflage.
André Dancoisne (à gauche) est blessé le 30 septembre 1915 au bois des Forges, près de Verdun et en juillet 1918 à Saint-Rémy-Blanzy (Aisne) par un éclat d’obus. Il survivra.
“Le barbier”. Une photographie prise par le soldat Paul-Marcel Piquemal pendant la Grande guerre.
Légende au dos: “Tranchée de 1ère ligne en 1915. L’entrée d’un rameau de mine. C’est ainsi qu’on part en galerie sous les Boches, puis après avoir déposé une quantité de poudre, on fait sauter. A mon cher ami Georges, souvenir du front.”
Visages de guerre
Ferdinand Deleyrolle (au centre) est fait prisonnier après avoir été blessé au bras lors de la bataille de Dieuze le 20 aout 1914. Il est alors envoyé au Fort Prinz Karl à Ingolstadt en Allemagne.
Le capitaine Charles de Gaulle, dans une tranchée, avec le lieutenant-colonel Boud’hors en 1915.
Le brancardier Paul Friol en 1914 ou 1915.
Un groupe d’infirmiers et de brancardiers en 1914 ou 1915. Ils sont probablement du 252e régiment d’infanterie.
Source: Archives de Paul Friol
Les tombes de deux soldats français morts au combat en 1914 ou 1915. Peut-être est-il possible d’en savoir plus sur le parcours de l’homme enterré à droite. Si quelqu’un arrive à déchiffrer son nom… Pour ensuite le retrouver sur une base de données.
Un parachutiste britannique se recueille sur la tombe d’un camarade tombé au combat. Il a été inhumé par des soldats allemands pendant la bataille d’Arnhem, aux Pays-Bas en septembre 1944. On peut lire l’inscription en allemand : “Unbekanter Englischer Soldat” (un soldat anglais inconnu).
“Bill McNult a trouvé ce soldat allemand caché dans une cave à Stenay (Meuse), à 11:30 le 11 novembre 1918”
Source: Otto Higgins
Jean-Paul Tissot était cavalier dans le 5e Régiment d’artillerie lourde pendant la Grande guerre. Il avait presque 40 ans quand il a été appelé en 1914.
Claude-Marie Viennot était vigneron en Saône-et-Loire. Rappelé sous les drapeaux en 1914, il rejoint le 44ème régiment d’infanterie. Il sera blessé plusieurs fois (par éclat d’obus en octobre 1914, par éclat d’obus en septembre 1915, par balle en juin 1918 et enfin gazé en octobre 1918). Il survivra au conflit. On le voit ici (il y a une croix) avec ses camarades.