40 photos glamour de la princesse Natalia Pavlovna Paley en tant que mannequin à la fin des années 1920 et au début des années 1930.H
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Née à Boulogne-sur-Seine, près de Paris, le 5 décembre 1905, fille du grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie et d’Olga Valeriovna Karnovitch, elle fut mariée à son oncle et à sa tante Olga. Avant même sa naissance, ses parents furent interdits de retour en Russie pour mariage morganatique. Cette situation changea en 1912 lorsque le tsar Nicolas II leva leur exil et les autorisa à revenir à Saint-Pétersbourg pour les célébrations du tricentenaire de la dynastie des Romanov. Sans surprise, sa famille vécut une vie privilégiée en Russie jusqu’à la révolution d’octobre 1917.
S’échappant d’abord en Finlande, puis en Suède et enfin en France, Natalia et ce qui restait de sa famille proche (sa sœur Irina, sa mère Olga et sa demi-sœur Marianne) s’installent dans une villa à Biarritz, sur la côte atlantique.
Tout au long de son adolescence, elle a eu du mal à se mêler aux autres filles de son âge, évoquant plus tard ces moments dans une interview marquante accordée à un magazine de mode : « Je me sentais si différente des autres. À douze ans, les Françaises lisaient encore Robinson Crusoé et regardaient des films de Douglas Fairbanks. À douze ans, j’apportais du pain à mon père en prison. Comment aurais-je pu être comme elles ? J’étais muette, je refusais de jouer. Mais je lisais beaucoup. J’avais affronté la mort, de si près. Mon père, mon frère, mes cousins, mes oncles, exécutés, tout le sang des Romanov avait éclaboussé mon adolescence. Cela m’a donné le goût des choses tristes, de la poésie, de l’antichambre glaciale et fulgurante de la mort. Bientôt, mes camarades m’ont comprise. Et respectée telle que j’étais, aussi étrange que cela puisse paraître. »
À 21 ans, elle rencontre le couturier Lucien Lelong lors d’un gala organisé par sa mère. Celui-ci lui propose immédiatement un poste dans sa maison de couture. Elle y débute d’abord au département Parfums, puis devient rapidement mannequin pour les créations de Lelong. Son origine aristocratique et son physique remarquable font d’elle un atout précieux pour l’entreprise de Lelong. Elle devient rapidement un mannequin recherché et une personnalité mondaine parisienne. Réputée pour son goût raffiné et sa capacité à dicter ses propres tendances, souvent portée avec des chapeaux et des gants, elle est la favorite des plus grands photographes de l’époque, dont Edward Steichen, Cecil Beaton, Horst P. Horst et George Hoyningen-Huene. Ses photos paraissent fréquemment dans des magazines comme Vogue .
Sa carrière de mannequin fut sa principale préoccupation durant cette période, avant qu’elle ne se lance dans le cinéma au milieu des années 1930. Sa mère décéda en 1929, marquant une nouvelle séparation avec son passé russe.